dimanche 20 février 2011

Objet: Algérie..
Lors du Quarantième anniversaire de l'indépendance : en Mars 2002
J'ai écrit ce petit texte pour le magazine Télérama qui recueillait des témoignages , certains furent publiés dans un 'Hors Série'

Seules les traces font rêver...( René Char)

Mars 62. J’ai sept ans

Et à l’âge de huit ans et demi, mon père , travaillant dans la recherche du pétrôle, nous emmène en Algérie, ma mère et moi.

J’ y resterai deux années scolaires, jusquà mon entrée en 6eme.

L’Algérie, les Algériens.....

Je prends la plume!

Ma vie change en huit jours!

J’étais une petite fille dans la campagne Lozérienne; et nous voilà partis ! d’abord en avion,puis en Peugeot 203 d’ Alger à Hassi-Messaoud.

La traversée de l‘ Atlas, la vallée des singes, les multiples contrôles de police, la halte repas à Ghardaïa, et stupéfaction: des dromadaires alanguis au milieu de la piste

Enlevée aux forêts de pins et de hêtres, aux petits murs de granit,aux genêts, aux rivières caillouteuses et fraiches, aux petitx veaux , châtons ;je me retrouve dans le désert.

Les souvenirs émergent...

L’étendue de la vue, l’uniformité des couleurs sans jamais la monotonie, la blondeur sensuelle et fondante du sable, si propre, si fin.

Ma vie c’est l’école bien sur, mais aussi les balades hors du Camp de base MD1. Voir passer au loin les lentes caravanes; les hommes sur les petits ânes, les sloughis; réparer mon vélo dont les écrous sont sans arrêt dévissés par le sable où se perdent mes tongs; et s’y jeter et rouler sans jamais se faire mal.

Le vent de sable se lève , qui pique la peau, s’immisce dans les habits, dans les plaies.Marcher pieds nus, une merveille , le moindre pas se concrétise par une trace encore plus fugace que dans la neige.Rechercher des coquilles d’oeufs d’ autruches, de superbes silex taillés, des roses des sable, identifier les empreintes d’animaux comme les fennecs, lézards, scorpions, serpents à sonnette...

Le désert c’est aussi l’amitié :Djamila.Elle est plus âgée que moi et dès notre rencontre nous nous sommes invitées .Ma mère lui cousût une robe, lui expliqua comment faire la pâte “sablée”!!, et sa maman à son tour m accueillit; je découvrais un autre monde.

Une maison douce aux senteurs nouvelles et agréables des épices.Des tissus partout, rideaux, tapis , coussins ...La table très basse en cuivre jaune martelé. Ses robes argentées très colorées et amples, quelques fois j’apercevais sa chevelure magnifique . L hospitalité , la galette de pain , le couscous, les dattes, la gentillesse et la chaleur de l’ Algérienne et de son thé brulant.

Djamila a un frère Mohamed, mon copain, on joue, on fait du vélo, des dessins de plans de maisons dans le sable... son papa veut nous marier.

A l’école j’apprends l’Arabe, les sons spécifiques de cette langue , et cette écriture si belle et si étrange qui me séduisit et que j’ai perdue.

Aujourd’hui l’Algérie souffre et je souffre avec elle.

Elle m’ a ouvert les yeux et l’ esprit au goût de la diversité; à la curiosité de l’humain et de la Terre, au sens de l’’éphémère; au temps de la contemplation..
Au prix de l’eau.

Un père Blanc , missionnaire nous enseignait gaiement que Dieu peut se nommer différemment, lui si tolérant et habillé comme les hommes de là bas, en simple robe blanche.
Merci!

Merci à la belle Algérie ,pour toujours lovée dans mon coeur.

mercredi 8 octobre 2008

Nos vieux

L'autre soir,sur FR3 j'ai décidé de regarder ,avec beaucoup de difficultés un reportage d' Hervé Breque sur les maisons de retraite ,en France.
Mon travail est en relation avec ces lieux.
Je peux dire que je m'attendais à des images difficiles mais ;là j'ai été plus que bouleversée.
Un constat consternant sur la vie de nos vieux dans ces mouroirs où maltraitance ,malnutrition et absence de rapports humains sont les lots quotidiens!
ce qui m'a le plus écoeurée c'est que c'est connu et accepté par leurs dirigeants!
ce n'est pas qu'un ras le bol du personnel soignant ,fatigué moralement , débordé par des gros nursing; non écouté,non reconnu, qui ferait "payer"tout celà aux personnes âgés...qui "déraperait!!
Non c'est une entreprise qui se doit d' être rentable ;où tout est verrouillé:personnel mal payé et en difficultés financières qui sera muet devant les dérives ;les négligences;et qui basculera lui aussi ,puisque toléré, autorisé et impuni,
on peut supposer tant de choses :que les malades vont être choisi en fonction du but désiré...
Malnutri dans le pays de la bouffe !pourquoi si ce n'est pour gagner de l'argent sur leur dos!
le prix de journée leur prend toute l'argent de leur retraite ,leur fait hypothéquer leur maison ,peut ruiner les enfants; petits enfants!
Tout cela pour être bousculés , niés dans leurs existences devenir grabataires beaucoup plus vite et finir leurs jours dans un manque total d'humanité!
Heureusement il existe du personnel qui finit par dénoncer!

Heureusement il existe des maisons qui ont opté pour un autre chemin..
,qui forme le personnel et où le respect de la personne est le seul leitmotiv qui résonne dans ces lieux de vie!
Je suis extrêmement perturbée de vivre dans un pays où les enfants peuvent subir des maltraitances morales, sexuelles, les femmes battues, assassinées(voir le clip d'amnestie international!)et les vieux jetés et oubliés , sans une vraie volonté de stopper ces pratiques , d'abord par les journalistes et la justice!
Içi en France règne un silence profond!
Il me semble que les victimes ne se sentent pas assez en confiance pour parler!
Et cela convient tellement bien à tous les mercantiles,les pédophiles,les maris brutaux!


Une amie qui a travaillé très peu de temps dans une maison de retraite me disait qu'il fallait que les familles apportent les couches , mais que le directeur roulait en Ferrari!
il existe un système d'alerte contre la maltraitance des personnes agées:3977

En France ne compte que ce qui se voit;
ce qui est caché il ne faut pas chercher à le montrer,porte ouverte aux dérives!

Au Japon,les kimonos sont portés de telle sorte que lorqu'elle est aperçue,la doublure surprend par la beauté et la préciosité de la soie....

dimanche 10 août 2008

les balades de Maïne

La première fois que j'ai aperçu ce menhir; en rase campagne Bretonne;
j'ai eu du mal à imaginer qu'il servait de "phare" il y a 5000 ans!!!
Bien sûr en Bretagne une légende accompagne les visites!
Ici, il est dit que les nouveaux mariés venaient se frotter le ventre sur la pierre favorisant ainsi leur fertilité
Sous le menhir était caché un trésor....
Une fois par an, la nuit, les menhirs descendaient boire à l'Océan; nos Bretons couraient aussi ... chercher le trésor !
Mais, nos menhirs abreuvés rentraient rapidement de leur escapade annuelle ...